Undercurrent de Tetsuya Toyoda (Kana) Kanae, l'héroïne est une jeune femme ayant du caractère qui tient les bains publics. Après deux mois de fermeture, elle rouvre les bains publics avec l'aide de sa tante, et d'un employé, M. Hori, envoyé par le syndicat des bains public. En effet, Satoru, son mari, qui gérait avec elle l'établissement a disparu depuis deux mois. Kanae ne sait pas ce qu'il est devenu, si son départ est volontaire, s'il est blessé, mort… Elle fera appel à un détective privé pour connaître la vérité.
En faisant le résumé de ce manga, je remarque que l'histoire tient en quelques phrases, et que l'auteur a un talent immense dans l'art de la narration. Il y a une lenteur dans le découpage comme si le temps était suspendu. Tout est en retenu.
Pendant tout le manga, on partage le quotidien de Kanae qui tente de sortit la tête de l'eau après la disparition de son mari, ses interrogations, ses doutes… ses silences, les non-dits. Elle s'installe dans une routine de travail pour ne pas sombrer.
Les personnages secondaires emmènent dans ce monde une touche d'humour, avec ce détective loufoque aux méthodes bizarres, le petit vieux qui se mêle de tout… Pour M. Hori, on se doute rapidement qu'il n'est pas là par hasard, mais on ne connaît pas la raison de son aide si précieuse à Kanae et pourquoi il a l'air si triste et peu causant sur sa vie.
C'est un récit touchant avec un très beau graphisme. L'eau y est présent tout le long, et nous donne une impression de solitude, de silence, de calme… Attention, je ne dis pas que c'est un manga à lire dans son bain. Généralement ça vire à la catastrophe pour le livre ! Mais on peut tout de même s'installer dans petit coin calme et silencieux pour le savourer tranquillement.
Patavu
